La récente agression d’un arbitre de foot en Turquie nous rappelle à quel point ce métier est délicat :
La moindre de vos erreurs fait de vous la cible d’insultes de dizaines de milliers de personnes en direct…
Et je ne parle même pas des conséquences sportives et financières liées à une erreur d’arbitrage.
Un arbitre vit quotidiennement sous pression.
Mais contrairement aux joueurs, ils n’ont pas de tribune médiatique pour parler de leurs difficultés.
Pourtant, ils ont tout autant besoin de s’exprimer.
En 2000, j’ai animé des groupes de parole d’arbitres dans le cadre d’une expérience menée par la FFF.
Pour la première fois, les participants pouvaient partager leurs expériences traumatisantes avec leurs pairs et briser l’isolement.
Ces groupes ont également permis de proposer des moyens de prévenir la violence dans le sport.
Mais les images de la semaine dernière en Turquie nous montrent qu’il reste encore beaucoup de travail.
Oui, les arbitres peuvent se tromper
Mais le prix qu’ils paient pour leurs erreurs est disproportionné.
L’arbitrage sera toujours un métier difficile. Il n’a pas à être dangereux pour autant.