Pourquoi les coachs devraient encourager les athlètes à ne pas s’excuser à l’entraînement

Image de Dorian Martinez
J'encourage les athlètes à ne pas s'excuser pour leurs erreurs pendant les sessions d'entraînement.

Cela peut sembler contre-intuitif.

Après tout, la politesse et le respect mutuel sont des piliers de toute bonne dynamique d’équipe.

Mais, dans le cadre spécifique de l’entraînement, ne pas s’excuser pour les erreurs commises peut être un signe d’une excellente concentration et d’un engagement total dans le processus d’apprentissage.

La plupart des athlètes s’excusent instinctivement :

  • 🎾 Le joueur de tennis qui envoie la balle dans le filet.
  • ⚽ Le footballeur qui manque une passe.

Ces excuses, bien que partant d’une bonne intention, révèlent souvent une préoccupation excessive quant au jugement des autres sur leur performance.

Lors d’un entraînement en 2022 avec Coco Gauff, numéro 4 mondiale de tennis féminin, j’ai observé un comportement remarquable : malgré plusieurs erreurs, elle n’a jamais présenté d’excuses.

La raison ?
L’objectif de l’entraînement est justement d’identifier et de travailler sur les erreurs.

En tant que coach, tu peux instaurer une culture où l’erreur n’est pas vue comme un échec, mais comme une étape cruciale de l’apprentissage.

Encourage tes sportifs à se concentrer sur ce qu’ils peuvent apprendre de chaque faute, plutôt que de ressentir le besoin de s’excuser.

Cela peut les aider à développer une résilience et une indépendance cruciales pour leur progression.

  • Ne pas s’excuser pour une erreur à l’entraînement signifie reconnaître que le perfectionnement technique et tactique passe par l’expérimentation et l’ajustement constant.
  • Cela encourage les athlètes à prendre des risques calculés, à sortir de leur zone de confort et à s’engager pleinement dans leur développement personnel sans craindre le jugement.

Plutôt que de voir l’erreur comme une gêne pour le partenaire d’entraînement, considère-la comme une opportunité d’apprendre et de grandir ensemble.

En adoptant cette perspective, tu prépares tes athlètes non seulement à améliorer leurs performances sportives, mais aussi à développer une mentalité résiliente et autonome.

PS :
Je discutais il y a quelques mois avec Emmanuel Planque l’ex-coach de Lucas Pouille.
Il me racontait que Rafael Nadal au début de chaque entraînement ne mettait quasiment aucune balle correcte dans le court… Bien que très courtois et très respectueux dans la vie, jamais il ne s’excusait pour cela.
Son but était de trouver ses sensations, pas d’entraîner le joueur en face et encore moins de s’excuser…

Autres articles 😊

eleveZ votre coaching en SEULEMENT 5 min par semaine !

Chaque Lundi, recevez un concentré de conseils pratiques, des meilleurs exemples de préparation mentale pour devenir un meilleur coach sportif.